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Intervenants

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Présentation et résumé des conférences en plénière

"Conférence introductive : Quels enjeux pour la pratique psychothérapique avec les bébés ? :

Michèle CORNILLOT (Paris)

Devenir parent est un processus qui suppose des remaniements psychiques qui parfois remettent en jeu des conflits mal résolus de l’enfance de chacun des parents.

Des traitements psychanalytiques parents-bébé ont aidé depuis quelques décennies à la mise en place de liens parents-bébé plus dégagés de ces contraintes et donc plus favorables à la construction psychique du bébé, ces traitements s’adressant à la fois au bébé et à ses parents.

A l’heure actuelle, les structures d’accueil de parents en difficulté avec leurs bébés, se sont multipliées et les modes de filiation se sont diversifiés grâce la PMA : on rencontre dans ces lieux de traitement des familles monoparentales avec dons de gamètes, des familles homoparentales,  des familles ayant eu recours à des dons de gamètes.

Les enjeux d’une psychothérapies parents-bébé dans ces nouvelles organisations familiales se trouvent-ils modifiés ? La méthode fondée sur la psychanalyse doit elle être revue et en quoi ?

Notre réflexion s’appuiera sur des exemples cliniques.

Michèle CORNILLOT est psychologue clinicienne, ancienne maître de Conférences de psychologie clinique à Paris Descartes, psychanalyste membre de la SPP, et psychothérapeute à la consultation parents-bébé du centre Alfred Binet de sa création à l’année dernière. Elle a notamment co-dirigé avec Christine ANZIEU-PREMMEREUR « Les pratiques psychanalytiques auprès des bébés » (Dunod).

 

Bernard GOLSE (Paris) "Conférence introductive : Quels enjeux pour la pratique psychothérapique avec les bébés ? : Les psychothérapies conjointes parents/bébé : quoi pour qui ? »

Les psychothérapies conjointes parent/bébé se sont développées dans trois direction différente : les psychothérapies conjointes d’inspiration psychanalytique, les guidances interactives avec video-feedback, et plus récemment les thérapies de l’attachement.

Après avoir rappelé les principaux modèles des psychothérapies conjointes d’inspiration psychanalytique et les bases techniques des guidances interactives, nous verrons comment à l’heure actuelle, la question n’est plus de savoir si un modèle est plus valide ou efficace qu’un autre (tel était le but de l'étude genevoise effectuée de 1987 à 2004), mais de savoir quel est le dispositif le plus efficace et donc le plus utile en fonction de la situation clinique et des spécificités de fonctionnement des parents.

L’accent sera mis sur le concept de narrativité co-parentale et/ou conjugale.

 

Bernard GOLSE est Pédopsychiatre-Psychanalyste (Association psychanalytique de France), Chef du service de Pédopsychiatrie de l’hôpital Necker-Enfants Malades (Paris), Professeur de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris Descartes (Paris 5), Président de l’association Pikler Loczy-France (APLF), Président de l’Association Européenne de Psychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent (AEPEA).

Il a écrit de très nombreux ouvrages et a été pendant plusieurs années président de la WAIMH-francophone.

http://www.psynem.org

 

Régine PRAT (Paris)"Entre tenu et lâché quels processus de reconstruction de la continuité en  thérapie parents bébé ? "

Les principales angoisses auxquelles un bébé doit faire face dès le début de sa vie s' articulent autour des vécus de lâché

 et de l'impossibilité de rétablir une continuité d'existence. L'axe thérapeutique principal  visera la reconstruction d'une continuité essentiellement rythmique support pour l'intégration identitaire du bébé. En m'appuyant sur des situations cliniques  je proposerai  des exemples de jeux d'ajustement rythmique  associés au développement de la capacité d'attention  des parents  et d'auto attention du bébé. 

Régine PRAT est psychologue clinicienne et psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris. Formée à l'observation du bébé selon Esther Bick, elle participe à la formation de professionnels de la petite enfance, cliniciens et thérapeutes. Elle est l’auteur de plusieurs articles et notamment d’un ouvrage « Maman - bébé : duo ou duel ? » (édition érès, 2008).


Pascale GUSTIN (Bruxelles) « Contenance et transferts pluriels au temps de la naissance ».

Autour de la naissance, devenants parents, parents et bébé sont souvent engagés dans différentes constellations transférentielles avec des praticiens de la périnatalité, de la santé mentale et/ou de l’aide à l’enfance. Nous n’avons pas toujours ni connaissance ni conscience de ces liens coexistant sans connexion aucune. Dans les situations de parentalité à risque, quand des signes de souffrance se font entendre du côté des parents ou/et du côté du bébé et lorsqu’un sentiment d’alerte traverse le professionnel, ces clivages et méconnaissances contribuent à dissocier nos actions au détriment des processus de contenance précoce. Comment penser et travailler les liens avec et entre les professionnels de ces différents champs afin de ne laisser tomber ni l’un ni l’autre et de garder les yeux ouverts sur la dimension psychopathologique parentale et ses effets sur le bébé ? Bien en deçà des dispositifs clairement définis de psychothérapie parents/bébés, nous verrons comment une équipe de santé mentale - mue par l’approche psychanalytique - a mis la dimension transférentielle au coeur de sa pratique ambulatoire dans ces situations au confluent de la périnatalité. Nous montrerons comment ce travail de déclinaison transférentielle au sein d’un dispositif psychiatrique généraliste invite à penser le bébé le plus précocement possible et à dégager, conjointement au suivi psychiatrique et au soutien apporté à la parentalité naissante, une demande d’aide et la création d’un espace thérapeutique qui le concernent également.

Pascale GUSTIN est psychologue, psychanalyste (ESB-BSP) et co-directrice du Service de Santé Mentale Le Chien Vert à Bruxelles (SSM-UCL/Bxl). Elle a été pendant plusieurs années présidente de la WAIMH Belgo-Luxembourgeoise. Partageant sa pratique entre santé mentale, périnatalité et cabinet libéral, elle participe à la formation de professionnels et contribue en tant qu’expert au programme YAPAKA. Elle a écrit de nombreux articles et est l’auteur de trois livres illustrés « Jeu t’aime », « Naître parents » et « Être parents » ainsi que d’un ouvrage « Le temps des naissances en souffrance » (PUF, 2015).

 

Sandra RUSCONI (Genève) « La thérapie de Guidance interactive : une base de sécurité pour permettre aux parents d’observer leurs échanges avec leur enfant et étayer leur réflexivité. »

 La Guidance Interactive est une forme de psychothérapie brève parents-enfant qui se base sur l’observation et l’analyse des interactions entre l’enfant et ses parents pour permettre aux parents de prendre conscience de leurs compétences et de leurs ressources ainsi que des capacités et des besoins de leur enfant. Une attention particulière est portée aux comportements, cognitions et émotions des parents et de l’enfant notamment à travers l’utilisation thérapeutique de la vidéo. Ce traitement vise à développer la sensibilité parentale et à modifier les patterns interactifs dysfonctionnels en lien avec les problèmes ayant motivé la consultation. Développée il y a une trentaine d’années aux USA par Susan McDonough (2004; 2000; 1995) pour répondre aux besoins de familles pour lesquelles les traitements classiques avaient échoué ou avaient été refusés, la Guidance interactive a été importée à Genève dans le contexte d’un programme de recherche portant sur les effets des psychothérapies brèves parents-enfant et les processus thérapeutiques à l’oeuvre dans ces traitements (Robert-Tissot, Cramer, Rusconi Serpa & al, 1996). Ces études ont fourni les preuves empiriques de son efficacité dans le traitement des troubles psychofonctionnels et du comportement. D’autres applications de ce traitement ont ensuite été développées par le groupe de Genève pour le traitement des troubles de la communication, du développement et dans le contexte de la parentalité à haut risque (Rusconi Serpa, 2016 ; Rusconi Serpa & al., 2009). Utilisée auprès de populations variées (nourrissons, enfants, adolescents), cette approche permet d’intervenir en mobilisant les ressources des membres de la famille dans le contexte d’une dynamique thérapeutique.

 

 Sandra RUSCONI SERPA, psychologue spécialiste en psychothérapie FSP, est responsable de l’Unité de Recherche du Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent aux Hôpitaux Universitaires de Genève et Chargée d’Enseignement à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education de l’Université de Genève. Elle a également une pratique libérale de psychothérapeute, est formatrice en thérapie de Guidance interactive et supervise plusieurs équipes de professionnels, en particulier dans le champ de la parentalité à haut risque.

Ses activités de recherche portent depuis 2007 sur le stress périnatal et la psychopathologie du développement. Elle co-dirige avec François Ansermet et Daniel Schechter une recherche s’inscrivant dans un pôle national de recherche en neurosciences et portant sur la transmission de la réactivité au stress chez les jeunes enfants de mères présentant un état de stress post-traumatique lié à l’exposition à la violence domestique. Son enseignement porte sur la modélisation des relations parents- enfants dans les principales approches théoriques, et sur la manière dont les troubles relationnels sont identifiés, évalués et traités.

 

Ayala BORGHINI (Lausanne) De la multisensorialité à la mutualité pour se sentir devenir

Dès la grossesse, les premières coordinations sensorimotrices se forment et s'intègrent de façon multisensorielle. Le bébé, à la naissance, est déjà doté d'un système qui lui permettra de se sentir exister dans la relation avec le monde environnant. A travers le dialogue tonique et les principes de proximité, de multimodalité et de mutualité qui en découle, le bébé construit son enveloppe corporelle et son sentiment d'exister. Il s'agit alors pour lui de définir là où il se trouve, là où il finit et là où l'autre commence. L'agentivité est en route. Les afférences sensorielles, dans un juste dosage en constante rééquilibration, sont recherchées dans ce but... Il s'agit alors pour l'entourage et pour les professionnels d'amener le parent à découvrir ce dosage, à prendre confiance en lui pour pouvoir oser douter et s'ajuster dans la mutualité aux besoins du bébé et aux échanges initiés. Les capacités de mentalisation parentales participent à ce processus tout autant qu'elles s'y développent au fur et à mesure de l'observation du bébé et des échanges multisensoriels qui en découlent. 

 

Ayala Borghini est Docteur en psychologie et psychothérapeute. Chercheuse pendant de longues années dans le cadre du CHUV à Lausanne, en Suisse, elle s'est spécialisée dans la compréhension des liens précoces, l'attachement et les interactions entre le bébé et son environnement. Sa formation et son parcours lui ont permis d'intégrer la sensorimotricité comme une façon de mieux comprendre le bébé et d'amener son entourage à développer les interactions précoces les plus ajustées aux besoins de celui-ci. Une approche centrée sur l'observation conjointe en néonatologie a ainsi pu être mise en place au CHUV, Lausanne. En 2014, elle a participé à l'ouverture d'un cabinet d'accueil périnatal à Genève centré sur ces questions. Elle enseigne cette approche à l'Université de Genève dans le champ de l'éducation précoce ainsi qu'en psychomotricité et a co-organisé la formation en sensorimotricité à l'Université de Lausanne. 

 

Miri KEREN (Tel Aviv) « L'usage du DC Zero to Five dans la pratique clinique, la recherche et l'enseignement en psychiatrie de la Toute Petite Enfance »

Poser un diagnostic ne signifie pas renoncer à notre compréhension psychodynamique, à voire même psychanalytique, des symptômes manifestés par les Touts Petits. Nous montrerons comment cette approche fondamentale se reflète dans les cinq axes de la  DC 0 à  5 ans. En effet, alors que le diagnostic catégoriel (Axe I) est basé sur la mise en groupe certains symptômes censés avoir une base psychopathologique commune, les quatre autres axes sont dimensionnels de nature et décrivent les caractéristiques de l'enfant des parents, et de leur environnement culturel. Ces derniers sont supposés être liés aux symptômes et au diagnostic du Tout Petit et feront partie du plan de traitement.

 

Miri KEREN (Tel Aviv, Israël), Pédopsychiatre, Professeur Assistante à la Faculté de Médecine, Université de Tel Aviv, conseil scientifique de Infant Mental Health Journal (IMHJ).

Elle a été Présidente de World Association for Infant Mental Health, http://www.waimh.org/  Elle est l’auteur de "Cela ne passera pas avec le temps ? La santé mentale au cours des trois premières années de la vie", 2016, Edition In Press.

Christelle VIODÉ (Dijon) « Un outil de prévention précoce, le Coding Interactive Behavior ».

Le Coding Interactive Behavior, (C.I.B., R. Feldman, 1998), est un outil essentiel dans nos domaines de la santé mentale de la petite enfance. Non seulement, il offre une possibilité remarquable d'observation certes évaluative des relations précoces, mais également préventive. Il est aussi un puissant fédérateur " d'attention conjointe " entre professionnels de la petite enfance, et ce, dans un axe pluridisciplinaire et un  précieux outil de formation à l'observation pour les générations de professionnels à venir.

Christelle Viodé est Maître de Conférences-HDR au sein du laboratoire psy-DREPI (Dynamique Relationnelle et Processus Identitaires) à l’Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon. Elle a effectué sa thèse de Doctorat de 3ème cycle avec le Pr. Bernard Golse autour des relations précoces de bébés atteints de maladies neuromusculaires, travail dans la continuité de ses toutes premières recherches avec les Pr. Hervé Bénony et Serge Lebovici dans le cadre de la myopathie de Duchenne de Boulogne. Après sa thèse, elle œuvre pour le Programme PILE (Service de Pédopsychiatrie du Pr. Bernard Golse) et cote à l’aide de l’outil CIB (Ruth Feldman, 1998) les films relatifs aux différentes cohortes de cette recherche pour ce Projet International pour le Langage de l’Enfant. Conjointement elle commence sa formation à la SPP qu’elle suspend pour des raisons familiales 5 ans après. Elle mène des recherches autour de la petite enfance, des médiations thérapeutiques et continuent ses réflexions chez l’adolescent et l’adulte aussi autour de l’élaboration du trauma, du deuil à des fins symbolisantes et subjectivantes en collaboration avec de nombreuses institutions de la région. Elle a pu écrire avec Bernard Golse et Nicolas Georgieff « Psychopathologie du bébé » chez Armand Colin.

 

Francine de MONTIGNY, « Travailler en réseaux pour répondre aux besoins des pères ».

Depuis plus de quarante ans, les chercheurs portent une attention particulière au rôle des pères au sein des familles, en particulier sous l’angle de l’engagement paternel. Il est reconnu que l’engagement des pères contribue au développement cognitif et langagier de l’enfant, de même qu’à son développement social et affectif. L’engagement paternel contribue aussi au bien-être des deux parents, diminuant le stress ressenti chez les mères, et les affects dépressifs chez les pères. Cet engagement génère de saines trajectoires de développement pour les enfants, les pères, leur partenaire et leur famille.

Force est de constater toutefois, qu’en dépit de la pertinence scientifique et sociale de promouvoir l’engagement paternel, les pères déplorent le peu d’espace accordé à leurs préoccupations, leur vécu et leurs ressources lors de leurs interactions avec le personnel soignant en périnatalité. Dans l’optique de mieux répondre aux besoins des pères et de leur famille, une approche de travail en réseau sera proposée, inspirée par l’approche écosystémique de Bronfenbrenner. Il sera fait état des obstacles et des conditions facilitantes à l’implantation de cette approche.

 

Francine de MONTIGNY est professeure titulaire à l’Université du Québec en Outaouais, officière de l’Ordre National du Québec, et la première infirmière québécoise titulaire d’une Chaire de recherche du Canada. Elle est aussi chercheure boursière Sénior du Fonds Québécois de recherche en santé. Ses travaux de recherche novateurs permettent de mieux comprendre la santé psychosociale des pères et leur famille. Elle a ainsi conçu plusieurs projets d’innovation clinique afin d’aider les intervenants de la santé à mieux répondre aux besoins des familles, notamment lors d’un décès périnatal. Depuis 2017, elle dirige le Groupe de recherche interdisciplinaire Paternité, famille et société qui regroupe une vingtaine de chercheurs québécois et internationaux.

http://cerif.uqo.ca/fr

https://www.facebook.com/AuCoeurDesFamilles

 

Jacques DAYAN (Renne) Psychothérapie maternelle des troubles sévères ou délirants du post-partum.

Lors des dépressions maternelles sévères ou des psychoses aigues du post-partum s’expriment, parfois sous forme délirante, des préoccupations essentielles de la mère.  Freud nomme certains troubles « psychoses hallucinatoires de souhait » dressant ainsi une continuité rarement prise en compte avec la personnalité antérieure ; à côté de cela Gut et Fedida soulignent, sous certaines conditions, les bienfaits de la dépression. Aujourd’hui les liens entre trauma, confusion et délire sont réévalués. Nous examinerons, à côté d’une utilisation nuancée des psychotropes, l’usage de la psychothérapie maternelle dans ces conditions qui affectent environ 1% à 3% des accouchées.

 

Jacques Dayan. Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Rennes 1 et Chercheur INSERM. Il participe à des études sur le trauma (Etude 13 Novembre avec le CNRS et l’INSERM) et sur les troubles psychiques périnataux. Il a publié « Les baby blues » (Coll. Que Sais-Je) et « Psychopathologie de la parentalité et de la périnatalité (Masson, Elsevier). Vice-président de la WAIMH France et de l’AEPEA France.

Sylvain MISSONNIER (Paris) « Spécificité transférentielles et contre-transférentielles de la consultation thérapeutique »

 

Sylvain Missonnier est Professeur de psychopathologie clinique de la périnatalité et de la première enfance (Laboratoire LPCP Université Paris Descartes), psychanalyste membre de la Société Psychanalytique de Paris et psychologue clinicien. Il est auteurs de nombreux ouvrages (« La consultation thérapeutique périnatale »  « Manuel de psychologie clinique de la périnatalité », il est directeur de la collection « La vie de l’enfant » chez Érès et membre fondateur de la revue mensuelle Le Carnet/PSY. Il a été co-président du groupe francophone de l’Association mondiale de santé mentale du nourrisson (WAIMH Francophone).

http://www.rap5.org

 

Joëlle ROCHETTE-GUGLIELMI (Lyon) « Les interventions thérapeutiques dans l'espace dyadique ( triadique ) précoce : au fondement de l'intersubjectivité ? »

On distingue trois grands courants the?oriques pour comprendre la construction de l'investissement maternel et de ses ale?as : 1) la transmission  2) la  transformation 3) la se?duction.

En ce qui concerne le bébé parmi les axes de repe?rage de sa souffrance somatopsychique nous retiendrons 1) la somatose ou expression à dominante somatique, 2) les troubles du spectre de l’attention ( hallucinose ), allant du retrait jusqu’à l’hypervigilance et 3) l’expression par des agirs précoces ( tels que les anorexies ou les insomnies rebelles du bébé).

La notion de  « topique intersubjective » fait appel à une certaine définition du sujet, membre agissant et agit dans sa famille, sa généalogie, ses groupes d’appartenances.

La sémiologie individuelle, « solipsiste » laisse la place à une se?miologie dyadique, triadique et plus complexe encore, si on inclut le pè?re, la fratrie  et le socius . Avec l’éclairage  récent des neurosciences et les progrès dans la compréhension des phénomènes inter-psychiques, pouvons nous dés lors revoir la conceptualisations des soins parents-bébé ?

Comment et quand faire appel de façon préférentielle à des thérapies d’attention, à des thérapies d’interprétation ou encore à des modalités plus groupales ?

Telles seront nos interrogations pour cette table ronde, à partir des riches confrontations de dispositifs et d’expériences du colloque.

Bibliographie en lien direct avec cette communication *:

*ROCHETTE-GUGLIELMI J. (2012), « L’entretien en pe?rinatalite? » in L’entretien clinique dir CHOUVIER B., ATTIGUI P., Paris, Elsevier

 *ROCHETTE – GUGLIELMI J. (2013), « Se?duire, Transmettre, Transformer : des formants de l’investissement maternel a? une the?orie du soin » in Soigner, Prendre soin du be?be? et de ses parents dir M.DUGNAT, Toulouse, Ere?s

 *ROCHETTE-GUGLIELMI J. (2014), « Psychopathologie de l’intersubjectivite? pre?coce et de?veloppement d’une se?miologie dyadique » in Recherches en pe?rinatalite? dir P. DELION, S. MISSONIER, N. PRESME, Paris , PUF

 ROCHETTE J., MELLIER D. (2007), Transformation des souffrances de la dyade me?re- be?be? dans la premie?re anne?e post-partum : strate?gies pre?ventives pour un travail en re?seau, Devenir; vol 19, 2, 81-108

 

Joëlle Rochette-Guglielmi est Psychanalyste membre de la SPP, Docteur en psychologie, ex Maitre de Conférence associée ( 2003- 2010) à l'université Lyon 2, enseignante et  chercheur associée. Elle a participé à de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur les thèmes de sa thèse : "Construction de l’espace dyadique primaire. De la ritualité périnatale à une sémiologie des psychopathologies précoces." Publications récentes : 2014 « Le nouveau bébé du désordre épistémique : entre psychanalyse développement et neurosciences », in Monographie de la Revue Française de Psychanalyse,  Le Bébé en Psychanalyse (dir.) Boubli M., Danon-Boileau L., PUF, Paris ; 2016 « Le bébé agent des états mentaux d’autrui », in Spirale 76, Le bébé des neurosciences (dir) Dayan J., Toulouse, Erès